• « Je ne partirai pas » de Taoufik Ben Brik

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p> </o:p><o:p></o:p> <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:place w:st="on"><st1:City w:st="on">Raconte-moi</st1:City> <st1:State w:st="on">Tunis</st1:State></st1:place> « Si je suis ce que je suis, c'est parce que j'écris depuis Tunis et sur Tunis » (p26) avoue l'écrivain journaliste tunisien Taoufik Ben Brik dans son dernier livre intitulé « Je ne partirai pas », paru chez les éditions Chihab, le mois de juin dernier. Un livre qui s'approche beaucoup plus du genre du guide touristique que des genres littéraires, nous offrant tout un panorama riche et divers sur la vie quotidienne, les traditions et les tendances des habitants de la capitale tunisienne, ainsi que leurs différents composants socio-culturels.Evidemment, nous franchissons toute ville par ses portes. Cependant, Tunis, pour mieux exprimer et affirmer son immense générosité et son esprit accueillant, elle dispose de plus d'une seule porte : Porte Bab B'har, Bab Djedid, Bab Bnet et bien d'autres. Dans cette ville précisément, dite La verte, la ville natale de l'auteur, mais aussi la ville où il sent qu'il est parrain dans une prison silencieuse. Dans cette ville où l'on mange souvent de la soupe : la chorba ; les femmes ont les mêmes regards noir olive. Dans cette ville même, chaque quartier est régi par un taleb (saint) : Sidi Mehrez à Bab Souik, Sidi Belkacem à El Jallez, Sidi Ben Arrous, Sidi El Fayech, etc.Taoufik Ben Brik est, surtout, connu par ses prises de positions entêtées et opposantes à la politique de l'actuel président tunisien. Une opposition qui s'est clairement affirmée dans son livre « Ben Brik président » (Exils, Paris 2003), et dans sa grève de faim tenue à Alger, depuis quelques trois ans. Dans « Je ne partirai pas » l'auteur continue toujours à annoncer son insoumission et sa détermination à faire face – d'après lui – à ceux qui ont imposé leur diktat sur les artistes et les chercheurs du pays ; dénonçant le système du président ZBA qui lui accuse d'avoir contribué à effacer la mémoire collective de la ville.Les paradoxes qui rythment la vie quotidiens de tunisois étaient peut-être le véritable élément déclencheur à inspirer l'esprit de Taoufik Ben Brik, qui reconnaît le fait que les mosquées ont, depuis peu de temps, commencé à dévorer les bars, ses attachement au bordel Sidi Abdallah, les chansons d'un des plus grands chansonniers satiriques du pays : Salah Khemissi.A travers ce livre, l'auteur n'oublie pas de rendre grand hommage à la ville d'Alger, qui lui a tendu la main dans les moments les plus difficiles qu'il qualifie Chicago des années vingt : destination des fans de bleus. Mais aussi, il exprime aussi profondément sa déception à Tunis ; ville de l'oubli, là où on oublie même le couscous qu'on mange, on oublie le souvenir, on oublie qu'on oublie. En fait, « Je ne partirai pas », divisé en sept chapitres, où chaque chapitre commence par le nom d'une porte : Porte d'Istanbul, Porte de Saint-Domingue, Porte de Kiev... veut présenter des témoignages de la vie privée de l'auteur qui vit un exil interne parmi les siens, qui refusent de lui céder la parole.                                                                                    Saïd Khatibi Taoufik Ben Brik, je ne partirai pas, Editions Chihab, Alger, juin 2007<o:p> </o:p>

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